Des propos qui divisent
Devant une foule rassemblée à la foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawe, le ministre a souligné l’importance du respect des populations autochtones de Port-Gentil. Il a déclaré :
“Quelle que soit la province, il y a des autochtones. Il n’est pas question que le bon vivre-ensemble soit menacé par des intérêts politiques. Vous formez une alliance contre qui ? Par rapport à qui dans l’Ogooué-Maritime ?”
Ces paroles, prononcées en présence de plusieurs figures politiques, dont Jean Ping et Michel Essonghe, ont immédiatement suscité des réactions vives. L’Alliance des anciens élus Mériès-Métiès de l’Ogooué-Maritime, nouvellement créée le 16 février dernier, n’a pas tardé à réagir. Elle a été l’une des premières à exprimer son indignation, y voyant une tentative de diviser les populations et de fragiliser la cohésion sociale de la province.
Une mobilisation en réaction
En réponse à ces déclarations controversées, l’Alliance des anciens élus Mériès-Métiès, sous la présidence de l’honorable Jean-Philippe Douckagha, a déposé une demande d’autorisation auprès du gouverneur pour organiser une marche pacifique le jeudi 27 février 2025.
L’Alliance des anciens élus Mériès de l’Ogooué-Maritime est une plateforme de réflexion stratégique et d’action regroupant d’anciens députés, sénateurs, maires, présidents de conseils départementaux ainsi que des ex-conseillers municipaux et départementaux, tous engagés en faveur du développement équitable de leur province.
Dans un courrier officiel, les organisateurs qualifient ces propos de “haineux, injurieux, diffamatoires et tribalistes”, estimant qu’ils compromettent le vivre-ensemble et alimentent des clivages inutiles dans la province. La marche, qui devrait débuter à 10h00 depuis la place du Château d’eau, passera par le Grand-Village avant de s’achever au Gouvernorat, où une motion de protestation sera publiquement lue.
Alors que la tension monte, une question demeure : les autorités donneront-elles leur feu vert à cette mobilisation ? Par ailleurs, le gouvernement saura-t-il répondre aux inquiétudes soulevées et apaiser un climat politique déjà tendu ?