Une relation fragilisée avec la Banque mondiale
Pour la deuxième fois en moins d’un an, l’institution de Bretton Woods a suspendu ses décaissements en faveur du Gabon. Après une première suspension en juillet 2024, portant sur une dette de 10 milliards de francs CFA, cette nouvelle mesure reflète une situation financière encore plus préoccupante. Selon des sources proches du dossier, la décision de geler les financements a été notifiée au ministère de l’Économie peu avant le sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), tenu le 16 décembre 2024 à Yaoundé.
Contrairement à la suspension précédente, justifiée par un « aléa technique », cette fois-ci, les tensions de trésorerie sont clairement identifiées comme la cause principale. Ces difficultés, qui touchent également la dette intérieure, reflètent une gestion budgétaire fragilisée.
Des secteurs stratégiques menacés
Les conséquences de cette suspension sont considérables. Les projets financés par la Banque mondiale dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé et les infrastructures risquent d’être gravement compromis. Cette situation critique menace non seulement le développement économique et social du pays, mais aussi la capacité des autorités de transition à respecter leurs engagements envers la population.
Une perte de crédibilité à l’échelle internationale
Au-delà des impayés, le gel des financements par la Banque mondiale affecte directement la crédibilité du Gabon auprès des autres bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (FMI). Cette perte de confiance complique l’accès à de nouvelles lignes de crédit et pourrait durablement compromettre les perspectives économiques du pays.
Un signal d’alarme pour la gestion économique
Cette nouvelle suspension met en lumière la nécessité pour le Gabon de redresser sa gestion économique. La transition actuelle représente une opportunité pour mettre en place des réformes structurelles visant à renforcer la discipline budgétaire et à restaurer la confiance des partenaires internationaux. Faute de mesures rapides et efficaces, le pays risque de s’enfoncer dans une crise financière aux conséquences imprévisibles.
En privé, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’irrite des erreurs commises par ses équipes, notamment par son ministre de l’Économie, Mays Mouissi, chargé de la gestion de la dette et des rentrées fiscales.
Le gel des financements par la Banque mondiale constitue ainsi un électrochoc pour les autorités gabonaises, appelées à agir avec célérité pour rétablir l’équilibre budgétaire et restaurer la confiance de leurs partenaires financiers.
Finalement le Pr ONDO OSSA Albert avait raison!