Ce samedi 16 décembre, dans un communiqué lu par le porte-parole du CTRI, le Lt-Colonel Ulrich Manfoumbi, les maires des communes de Port-Gentil et Lambaréné viennent d’être remplacés par des délégués militaires. Concernant la ville d’Oyem, c’est un civil, l’ancien député de l’ex parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), pendant le premier mandat d’Ali Bongo Ondimba, avant d’être élu sénateur pour le compte de l’opposition, Jean Christophe Owone Nguema qui a été désigné comme premier citoyen de la ville.
On se souviendra qu’en mars 2010, Jean Christophe Owone avait été suspendu par le conseil de discipline de la formation présidentielle, avec la députée Paulette Oyane, pour avoir dénoncé une révision monarchique de la Constitution en décembre de la même année.
Si malgré cette fronde, ils avaient conservé leur siège respectif, ils n’avaient pas été réinvestis aux législatives suivantes par le parti au pouvoir, avant d’être définitivement écarté du jeu électoral par la modification du code électoral les privant de la possibilité de se porter candidat.
Puis élu sénateur d’Oyem, sa ville natale, en 2014, sous la bannière de l’Union nationale, Jean-Christophe Owono va toujours régulièrement critiquer le régime d’Ali Bongo.
En 2017, il est même convoqué par la justice après une déclaration télévisée dans laquelle, il appelle à « contrer le chef de l’État sur le terrain » et dénonce la « monarchisation » du Gabon, en référence au projet de révision de la Constitution suite au « dialogue politique d’Agondjé ». Ce dernier avait refusé de répondre à la convocation de la justice en mettant en avant son immunité parlementaire.