« En m’adressant à vous, je ne tiens pas à revenir sur l’état des lieux désastreux de notre pays, comme chacun de nous le sait. Il est primordial pour moi, de renouveler mes félicitations au peuple gabonais dans la longue marche vers la liberté qu’il poursuit sans relâche », telles sont les premières paroles de son allocution.
Jean Ping a axé son discours sur les détournements des deniers publics que le Gabon a connu avec la vague d’arrestation et de procès qui se sont déroulés au tribunal de Première Instance de Libreville. « Je sais que vous avez tous à l’esprit les déclarations historiques, devant les tribunaux de Libreville, sur les détournements de fonds publics, d’une ampleur et dans des circonstances sans précédent » a-t-il rappelé aux gabonais avant d’ajouter « Ces révélations, de la bouche même de ceux qui ont eu entre leurs mains le bien public, sont venus ajouter un nouveau choc dans l’opinion gabonaise tant de fois outragée. Après d’autres crimes dans d’autres domaines, nous sommes devant des crimes financiers, destructeurs de nos finances publiques. Ceci vient confirmer l’inconscience et le cynisme des personnes dont le seul but est de confisquer le Gabon et ses ressources, à leur propre bénéfice ».
Dans une tonalité qui frise la mélancolie, Jean Ping a dépeint la gestion peu parcimonieuse de la gestion de la chose publique par le clan d’Ali Bongo et de ses partisans, où gabegie rimerait avec gestion des finances publiques.
« C’est la preuve supplémentaire que la vie de notre pays se résume en une accumulation de destructions : destruction de notre cadre juridique et de notre tissu économique ; de nos systèmes de santé et d’éducation et de tous les amortisseurs sociaux ; destruction de nos valeurs culturelles, de notre vivre-ensemble et de notre histoire ».
Le natif de l’Ogooué-maritime ne s’est point détaché de la diaspora qui constitue un des maillons forts de sa lutte politique « La force de notre détermination, ici et dans la Diaspora.