Au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Owendo, l’Udis a dénoncé l’inaction persistante des autorités gabonaises, malgré des démarches répétées. Le parti affirme avoir interpellé des institutions clés comme le Parlement, la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes et le Conseil d’État, sans obtenir de réponse satisfaisante.
« Après avoir épuisé tous les recours légaux et constaté l’inertie de la justice ainsi que le silence complice des autorités compétentes, l’Udis se réserve le droit d’organiser prochainement des sit-in et des marches pacifiques pour exiger le retour de notre président Hervé Patrick Opiangah sur la terre de ses ancêtres », a déclaré Edmond Epoma Ngadi.
Le parti critique également la saisie de bijoux et d’une somme importante d’argent, qu’il considère comme illégale. « Comment peut-on justifier la mise sous scellés de la Holding d’une personne présumée innocente dans une affaire pénale ? Pourquoi mobiliser les agents de la Direction générale des services spéciaux, une force censée protéger le territoire national contre les menaces, pour une affaire de cette nature ? », s’est interrogé le porte-parole.
Silence de la Présidence
L’Udis déplore également l’absence de réaction du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, malgré des demandes de rencontre restées sans suite. Pour les militants, ce silence reflète une volonté de politiser l’affaire HPO plutôt que de la traiter sur le plan judiciaire.
À l’approche des élections, cette affaire pourrait devenir un enjeu majeur. L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo s’est récemment exprimé sur le sujet, relançant le débat sur une possible instrumentalisation de la justice. L’Udis entend faire de cette question un axe central de sa campagne.