Maîtres Célestin Mba Ondo, Charles Anicet Poaty-Amar, Jean-Paul Moumbembe, Gisèle Eyué Bekalé et François Zimeray sont formels : « Sylvia Bongo et Noureddin Bongo n’ont jamais reçu une seule visite de leurs avocats », ont-ils dénoncé en septembre dernier lors d’une conférence de presse.
Si les droits élémentaires de l’ancienne première dame et de l’ex-coordinateur général des affaires présidentielles sont violés, qu’en est-il de Ian Ngoulou, Cyriaque Mvourandjiami, Oceni Ossa Abdul Moubcith et Mohamed Ali Saliou, ces petites mains qui ont servi le régime déchu et asservi les Gabonais avec volubilité ?
Même la famille d’Ali Bongo mérite une justice indépendante
Nous ne devons pas ressembler à nos bourreaux d’hier, qui ont instrumentalisé la justice pour embastiller, à tort ou à raison, des compatriotes. Nous ne devons pas être complices de l’injustice.
Nous ne devons pas être complices de ceux qui, hier, condamnaient l’emprisonnement arbitraire de Bertrand Zibi Abeghe et de tous les autres prisonniers politiques, mais qui se taisent aujourd’hui sur les conditions d’incarcération de Sylvia et de Noureddin au nom des convenances politiciennes.
Nous ne devons pas être complices des victimes de nos bourreaux d’hier, injustement jetées en prison, envoyées en enfer, dépouillées de leurs biens, torturées, condamnées lors de procès biaisés, et qui se taisent aujourd’hui face à l’injustice, soit par vengeance, soit pour des raisons de commodité politique.
Nous devons être l’antithèse de nos bourreaux en ne reproduisant pas les erreurs du passé
Il ne doit pas y avoir une justice des vainqueurs, ou une justice des émotions, mais une justice implacable et juste. Sylvia, Noureddin et consorts méritent une justice impartiale en commençant d’abord par respecter leur droit.