Moulombi a tenu à féliciter le nouveau président de la République, Oligui Nguema pour son élection, la qualifiant de “transparente et apaisée”, et a exprimé sa conviction que le nouveau chef de l’État saura répondre aux attentes du peuple gabonais en bâtissant un “Gabon nouveau, démocratique, apaisé, prospère”.
Au-delà des félicitations, la déclaration de Moulombi a mis en lumière des défis majeurs auxquels le Gabon est confronté, notamment sur les plans économique, social et environnemental. Il a souligné la nécessité d’appliquer les recommandations de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et d’établir un registre national du crédit carbone pour une gestion transparente et inclusive des bénéfices environnementaux.
Cependant, un point central de l’interpellation de Moulombi concerne la question des“biens mal acquis” . Fort de la nouvelle légitimité démocratique du président Oligui Nguema, il l’a invité à “engager l’ouverture des négociations avec la France sur le retour des biens saisis ainsi que le produit de leur vente dans le cadre des procédures de poursuite des biens mal acquis disponibles au trésor français”.
Cette démarche vise à mobiliser des ressources additionnelles pour les deux fonds créés par le Oligui Nguema en faveur des populations économiquement faibles. Le retour de ces fonds, issus de procédures judiciaires françaises, représenterait une manne financière significative pour soutenir les initiatives sociales et économiques du nouveau gouvernement gabonais.
La requête de Moulombi concernant les “biens mal acquis”, intervenant alors que l’affaire entre dans sa phase finale en France, ouvre un nouveau chapitre potentiel dans les relations entre le Gabon et la France, plaçant la question de la restitution des avoirs au centre des discussions futures. L’issue de ces potentielles négociations sera scrutée de près, tant au Gabon qu’à l’international, comme un indicateur de la nouvelle dynamique politique et de la volonté d’Oligui Nguema de répondre aux aspirations de son peuple.