Cette acquisition, financée en partie par un prêt de 800 millions de dollars du négociant suisse Gunvor, avait suscité des doutes. De nombreux experts craignaient un effondrement de la production et un manque d’expertise de la GOC pour gérer ces actifs. Pourtant, la production d’Assala est passée de 48 000 à 52 000 barils par jour, et la société publique prévoit d’investir plus de 300 millions de dollars par an pour stabiliser et accroître cette production.
Malgré des tensions initiales, marquées par le départ de nombreux cadres, la situation s’est apaisée. La GOC a laissé une certaine autonomie à l’équipe technique d’Assala, permettant d’assurer la continuité des opérations. De nouveaux investissements sont en cours, notamment le forage de nouveaux puits et la mobilisation d’une quatrième plateforme de forage.
Dans un contexte de souveraineté énergétique renforcée, la GOC ne compte pas s’arrêter là. Elle a récemment repris les champs terrestres de Tsiengui et d’Obangue, auparavant exploités par la société chinoise Addax. Cette stratégie de préemption pourrait bien se poursuivre, faisant du Gabon un exemple pour d’autres États africains souhaitant reprendre le contrôle de leurs ressources stratégiques.