De passage à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), il a été également l’antenne au Gabon du très influent Wildlife Conservation Society (WCS). Sa nomination au gouvernement en 2019, était pour les plus hautes autorités, la solution idéale qu’il fallait pour stopper l’hémorragie des détournements et concussion dont faisait face le ministère des Eaux et Forêts, notamment après l’affaire du Kévazingo.
Que se passet-il concrètement au ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres ?
Pour rappel, en fin février et début mars 2019, près de 5000 m³ de kévazingo, une essence de bois rare d’une valeur d’environ 7 millions d’euros, avaient été découverts dans deux sites d’entreposage appartenant à des sociétés chinoises, sur le port d’Owendo, les documents accompagnant la cargaison étaient faux, indiquant de l’okoumé, un bois beaucoup plus commun.
Ce scandale avait conduit à l’éviction au gouvernement de Guy Bertrand Mapangou, à l’époque minsitre des Eaux et Forêts et de Pierre-Claver Maganga Moussavou alors Vice-président de la République, cités dans ledit scandale.
Le 24 mai dernier, pour avoir été soupçonné d’escroquer la compagnie forestière Tali Bois d’une amende de 90 millions de FCFA, et la plainte déposée par la compagnie forestière Pengzin Sarl, propriétaire des concessions forestières accordées frauduleusement à la société Peng Jia Hua Sarl, Ghislain Moussavou, Directeur général de la Forêt a été déféré à la prison centrale de Libreville.
Toutefois, plusieurs Organisation non-gouvernementales et certains acteurs de la société civile se posent la question de savoir si le patron des Eaux et Forêt n’était pas informé des manigances de ses plus proches collaborateurs, notamment son directeur de cabinet et son conseiller juridique qui seraient cités dans l’affaire qui éclabousse actuellement ce département ministériel ?
Notre rédaction s’était déjà interrogée sur la portée des responsabilités du ministre Lee White sur cette affaire des pots-de-vin de la part d’exploitants forestiers, pour l’obtention frauduleux de permis d’exploitation.
Si les accusations envers Ghislain Moussavou seraient avérées et prouvées, l’on voudrait bien savoir la nature d’arguments que ce dernier aurait avancé à son ministre afin qu’il puisse signer la décision d’annulation du permis d’exploitation, entre autres, mais aussi de la signature six mois plus tard d’une prise de décision en défaveur de son Directeur général. Dans le pire des cas, Lee White aurait-il été trompé par ses plus proches collaborateurs ? En Grande-Bretagne, son pays d’origine, un tel scandale aurait conduit à son interpellation par les deux Chambres du Parlement britannique, puis à sa démission pour se mettre à la disposition de la Justice pour la manifestation de la vérité.