Pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1991, les Gabonais vont élire en même temps, le président de la République, les députés et les conseillers locaux suite à la modification du Code électoral par le Centre Gabonais des Élections (CGE) à la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Une modification qu’une grande partie de l’opposition dont la coalition Alternance 2023 qui a désigné Albert Ondo Ossa comme candidat consensuel a dénoncé en parlant d’une loi électorale taillée sur mesure au profit du candidat-sortant Ali Bongo, à la course à un 3e mandat.
Contrairement à l’élection présidentielle de 2016, les élections générales de ce 26 août se déroulent à huis clos. Les autorités gabonaises ont systématiquement refoulé toute demande d’accréditation des médias étrangers. Idem aussi pour les observateurs internationaux qui n’ont pas été également conviés à cette messe électorale.
Pour la première fois également, grâce à la démocratisation de l’internet et des réseaux sociaux, tous les résultats des scrutins seront sans doute connus en fin de soirée. Mais la Haute Autorité de la Communication a déjà prévenu de sanction tout média public ou privé qui publieront les résultats que ceux annoncés par le CGE.
Les Bongo au pouvoir depuis près de 56 ans vont-ils réussir à se maintenir au pouvoir malgré le fort besoin de changement ou l’opposition va-t-elle parvenir à l’alternance en dépit d’un code électoral taillé sur pièce en faveur d’Ali Bongo ? Saut dans l’inconnu.