Alors que les projecteurs sont tournés sur les âpres négociations entre les pays développés et les pays en développement sur les voies et moyens de financer la lutte contre le changement climatique, lors de la COP27 en Egypte, Ali Bongo et Emmanuel Macron à la suite d’une rencontre en marge de ce raout climatique, annoncent la tenue d’une réunion internationale à Libreville en mars 2023 sur la préservation de la forêt du bassin du Congo, dénommée le One forest summit, un dérivé du One Planet Summit organisé par Paris et l’Organisation des Nations Unies.
Une victoire diplomatique pour le Palais Rénovation, qui a fait de la lutte contre le changement climatique un de ses chevaux de bataille. Sauf que le président Macron aurait imposé ses conditions pour la tenue de ce sommet.
Tout aurait débuté un an plutôt. Ali Bongo hôte de Macron à Paris en novembre 2021, aurait proposé au locataire de l’Élysée, l’organisation du One Plannet Summit à Libreville, pour marquer leur volonté commune de lutter contre le dérèglement climatique et ses conséquences.
Si Macron a marqué son accord, il aurait posé cependant plusieurs conditions allant dans le sens de l’organisation d’une élection présidentielle transparente et apaisée, contrairement à la présidentielle de 2016 marquée par de forts soupçons de fraudes et de nombreuses violations des droits de l’Homme.
Organisé du 1 au 2 mars dans la capitale gabonaise, à quelques mois de la présidentielle gabonaise, pour ne pas donner l’impression que la France veut adouber Ali Bongo à travers la présence à Libreville du président français et d’autres hôtes de marque, l’Elysée et le Palais Rénovation auraient décidé d’un commun accord que le numéro un gabonais n’anoncerait officiellement sa candidature à la présidentielle qu’après la tenue du One Forest Summit.
Autre exigence de Macron, la tenue d’une rencontre entre Ali Bongo et ses adversaires politiques, avant l’organisation du One Forest Summit selon nos sources. Ce qui pourrait expliquer l’appel d’Ali Bongo à une réunion entre la majorité présidentielle et l’opposition lors de son discours à la nation, affirment nos sources.
La mise en place d’un nouveau directeur collégiale du Centre gabonais des élections ( CGE), alors que le ministère de l’Intérieur traînait des pieds pour répondre à l’appel de l’opposition qui appelait au renouvellement de cette institution découlerait-il de l’arrivée de Macron à Libreville ? Si nos sources ne confirment pas, c’est en tout cas du pain bénit pour le Palais Rénovation, devant la cacophonie de l’opposition à désigner de façon unanime ses représentants au bureau du CGE qui participeront à la désignation de son nouveau président.