Alors que les pays développés n’auraient versé que 83 milliards de dollars sur les 100 milliards de promesse prévue cette année, pour venir en aide aux pays en développement confrontés aux conséquences du changement climatiques, Lee White affirme que le Gabon et plusieurs pays africains n’auraient pas reçu leur juste retribution de ces fonds : “Ce qui va se passer en Égypte (…) Il va donc y avoir un bilan pour savoir si oui ou non les promesses qui ont été faites ont été tenues. Tout le monde a un peu peur que nous découvrions que ce n’est pas le cas. Et cela risque d’aigrir le goût de la COP. Mais le temps nous le dira. (…) Si vous répartissez hypothétiquement 83 milliards de dollars sur les 152 pays en développement et faites en quelque sorte une simple arithmétique de la superficie, vous savez, la taille des pays et à peu près combien vous pourriez vous attendre à ce qu’ils reçoivent, alors je m’attendrais à ce que le Gabon reçoive peut-être 200 millions de dollars par an pour financer notre adaptation [et] pour récompenser nos efforts d’atténuation. Et je ne vois vraiment qu’environ [10 millions de dollars], je pense, de [financement] pour le climat entrer. Alors oui, j’ai l’impression que nous sommes environ 20 fois plus éloignés.” a affirmé Lee White sur les ondes de la radio canadienne.
Avant d’ajouter : “Les pays en développement posent beaucoup de questions sur la transparence des 82 milliards de dollars mis à disposition par les pays développés cette année. Qui a donné combien ? Où est-il? Où a-t-il été déposé ? Et surtout, où a-t-il été dépensé ? Quand je parle à mes collègues, des ministres du Congo, du Cameroun… ils sont tous du même avis que moi, à savoir que nous ne voyons pas vraiment d’argent arriver. Et si, une fois de plus, nous sommes confrontés à de fausses promesses, cela ne fait que changer le sentiment des négociations. Cela aigrit les choses et les vieilles frustrations ressortent. Et puis il devient difficile de faire des compromis pour aller de l’avant.”