Grâce à une hausse des prix du pétrole, un contrôle des dépenses et une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières, les paramètres budgétaires du Gabon et des réformes progressives, dans le cadre du programme du Fonds monétaire international, les perspectives que le Gabon se retrouve en situation de défaut de paiement sont faibles.
Fitch estime également que la croissance du PIB qui s’est accélérée en 2022 à 2,9 %, après 1,5 % en 2021, tirée par le rebond de la production pétrolière (+6,1 %) et la performance des secteurs non pétroliers (+2,9 %), prévoit que la croissance restera résiliente en 2023 et 2024, à 3 % en moyenne, soutenue par l’augmentation temporaire de la production pétrolière et le dynamisme des industries agricoles, minières et forestières.
Cependant, l’agence Fitch pointe les tensions de gestion de trésorerie persistantes et qui ont entraîné à une nouvelle accumulation d’arriérés extérieurs 39 milliards XAF soit 0,3 % du PIB en 2022. De même, le Gabon n’a pas réussi à obtenir les financements budgétés (0,7 % du PIB ) de la Banque africaine de développement et du FMI. En cause : le Gabon n’a pas respecté à temps certains de ses engagements au titre du Mécanisme élargi de crédit (FEP) du FMI, ce qui a retardé la troisième revue.
Et un environnement exogène défavorable par, un ralentissement économique chez les partenaires du Gabon, principalement la Chine, et la volatilité des prix des matières premières, demeurent des risques qui peuvent conduire à la baisse de la croissance locale. Enfin, les incertitudes liées aux élections présidentielles et législatives de 2023 pourraient également affecter la croissance, et freiner les investissements étrangers.