D’après l’analyse du FMI, cette performance attendue de 2,8% pour le Gabon représente un recul de 0,3 point de pourcentage par rapport aux estimations pour 2024. Bien que positive, cette croissance modeste signale une légère décélération de l’activité économique nationale.
Cette tendance pour le Gabon intervient alors que l’ensemble de la zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale) connaît également un ralentissement. Le FMI table sur une croissance moyenne de seulement 2,4% pour la communauté en 2025, soit 0,5 point de moins qu’en 2024.
Le FMI explique que ce ralentissement régional est fortement influencé par la situation en Guinée équatoriale. Ce pays voisin devrait faire face à une récession marquée (-4,2%), en raison de la baisse continue de sa production pétrolière, secteur dont dépendent massivement ses recettes budgétaires. Cette contre-performance pèse sur la moyenne régionale.
Dans cet environnement sous-régional contrasté, les autres pays membres affichent des trajectoires diverses. Le Cameroun maintiendrait une croissance stable à 3,6%, tandis que le Congo et le Tchad verraient leur économie progresser légèrement. La République Centrafricaine se distinguerait par une amélioration plus nette (2,9%).
Pour le Gabon, la prévision de croissance à 2,8% le situe donc dans une position de relative stabilité, bien que légèrement en deçà de sa performance de 2024, et dans un environnement économique régional qui incite à la prudence.