Alors si officiellement il était question pour Ali Bongo de s’enquérir de la situation actuelle de la mobilisation des ressources inscrites dans la loi de finance afin que les priorités stratégiques pour 2022 soient effectives, en réalité il en était tout autre. Le Président de la République derechef avait lâché ne rien vouloir savoir et avait exigé des solutions pour le paiement des primes des Panthères dont le montant s’élevait à 3,800 milliards de FCFA.
Déjà le vendredi 7 et le samedi 8 janvier, les joueurs avaient refusé de s’entraîner en signe de protestation. La grogne était monté depuis Dubaï où les Panthères étaient en casernement. Le 5 janvier dernier, à cinq jours de la compétition, les joueurs avaient refusé d’embarquer dans l’avion pour le Cameroun, s’ils ne percevaient pas leur prime de regroupement. Finalement c’est le lendemain que l’équipe avait embarqué dans un vol affrété par le Palais, avec la promesse de versement des primes à leur arrivée au Cameroun. La fronde fut menée principalement par Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Le 27 décembre dernier, Ali Bongo avait déjà dû intervenir pour permettre le départ du Onze national bloqué à Paris pour rallier Dubaï. Faute à un retard du décaissement des fonds.
En soirée dans la foulée de la victoire du Gabon contre la sélection des Comores (1-0), le ministre des Sports s’en alla annoncer aux joueurs dans le bus des Panthères, le paiement de leur prime.