Cependant, la proclamation des résultats a suscité une vague de contestations parmi certains candidats admissibles. Ces derniers, estimant avoir été “injustement recalés”, dénoncent de graves irrégularités dans la phase orale du concours. Selon eux, la phase écrite, qui représente 80% de la note finale, avait été passée avec succès, mais les résultats des oraux, pesant pour 20%, ont fait l’objet de manipulations et d’anomalies.
Face à cette situation, un mouvement de protestation a émergé. Depuis plusieurs mois, des candidats organisent des sit-in devant l’Assemblée nationale, bravant les intempéries pour se faire entendre. “Nous avons saisi toutes les instances administratives compétentes, adressé des recours à la primature et aux autorités concernées, mais sans réponse concrète”, témoigne l’un des protestataires. Une grève de la faim de treize jours avait même été observée en janvier dernier, conduisant à une audience avec un représentant de la présidence. Malgré les engagements pris lors de cette rencontre, aucune mesure n’a été mise en place pour résoudre leur situation, poussant les candidats à reprendre leur mobilisation.
Les contestataires pointent également du doigt l’inaction des acteurs de la société civile, qui avaient pourtant, sous le régime précédent, souvent pris position sur des questions similaires. “Nous attirons l’attention du président de la République et des autorités sur cette injustice. Si nous n’avons pas de preuves, qu’on nous le démontre !”, s’insurge un autre manifestant. Pour ces candidats, il est impensable que des irrégularités aussi flagrantes puissent entacher un concours censé être un gage de mérite et d’équité.
Ce mouvement de contestation pose ainsi une question de fond sur la transparence des concours administratifs et la volonté des nouvelles autorités de garantir l’objectivité des recrutements. En attendant une réponse des instances concernées, les candidats refusent de plier bagage, répétant inlassablement leur exigence : la justice et la reconnaissance de leur réussite au concours de l’ENA.
Avec Gabon News