Le régime d’Ali Bongo Ondimba et le Parti Démocratique Gabonais préparent-ils la fraude par l’achat de récépissé d’enrôlement ? Ont-ils exercé des pressions sur certains fonctionnaires en les obligeant à s’inscrire dans des circonscriptions choisies pour eux ? La plateforme Alternance 2023 en est persuadée : “concernant la révision de la liste électorale, nous devons dire notre tristesse et notre peine face aux comportements rétrogrades auxquels les Gabonais ont assisté. Le commerce des récépissés d’enrôlement dans les abords des Mairies, les pressions exercées sur les fonctionnaires, les agents des forces de défenses et de sécurité et leurs familles afin que ceux-ci se fassent enrôler dans des circonscriptions choisies pour eux”, s’est indigné au nom de ses pairs François Ndong Obiang.
“dans l’urgence et la précipitation, le Parlement, transformé en chambre d’enregistrement des caprices du pouvoir, a modifié les dispositions législatives relatives à l’élection du président de la République afin de permettre à Monsieur Ali Bongo de faire légalement campagne avec les moyens de l’État ; de se déplacer durant la campagne électorale en utilisant les avions, les hélicoptères et les voitures de l’État ; de se loger dans les Palais de la République lors de ses étapes de campagne et d’y recevoir, héberger et nourrir ses équipes et ses convives.”, a commenté François Ndong Obiang avant de promettre de saisir la Cour Constitutionnelle “afin d’annuler ces dispositions qui violent le principe d’égalité de tous les candidats à l’élection présidentielle.”
“Nous avons cependant saisi la Cour Constitutionnelle aux fins d’annulation du Décret N° 0096/PR/MRICAAI du 05 juin 2023 relatif aux Délégations spéciales chargées de recevoir les déclarations des biens de chaque candidat à une élection politique.”, a annoncé le président de la plateforme Alternance 2023, car, “La déclaration des biens à un caractère strictement confidentiel. Elle est reçue et conservée par le Secrétaire Général de la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite. Ce décret demande aux candidats à l’élection présidentielle, aux élections législatives et aux élections locales de remettre leurs déclarations de biens à des délégations spéciales créées dans les neuf provinces.”, et “Un décret ne pouvant violer une loi, la Cour Constitutionnelle annulera ce décret qui viole le principe de hiérarchie des normes.”, a déclaré François Ndong Obiang.
“De même, alors que la délivrance du récépissé de déclaration des biens est gratuite pour tous les autres déclarants (l’agent public nouvellement intégré, l’agent public bénéficiaire d’une nomination à fonction, et le titulaire d’un mandat électif), ce décret du 05 juin 2023 exige le paiement de frais de gestion de 200.000 FCfa pour les candidats à l’élection présidentielle, 30.000 FCfa pour les candidats aux élections législatives et 20.000 FCfa pour chacun des colistiers sur les listes de candidature aux élections locales.”, et “Lesquels frais de gestion ne sont inscrits dans aucune loi de finances. Liée par sa jurisprudence en la matière, la Cour Constitutionnelle n’aura d’autre choix que d’annuler ces dispositions qui violent notre Constitution.”, a dénoncé le leader d’Alternance 2023.
Revenant sur les accusations de xénophobie que le gouvernement prête à l’opposition, François Ndong Obiang a dénoncé “avec force les accusations du pouvoir en place qui qualifient les Gabonais de « xénophobes ». Il est plutôt ici opportun de rejeter cette sorte de « Gabonophobie » de celles et ceux qui portent des œillères pour ne point voir la mobilisation et l’exigence des Patriotes Gabonais, désireux de se réapproprier notre pays.”