Quid de la société civile et du ministère de l’Agriculture qui n’ont pas été associés aux travaux du Plan national d’affectation des terres pour l’année 2023 ? : “Je n’ai pas d’autres sentiments que des sentiments de regret et de tristesse. Même s’il faut reconnaître qu’il y a des processus où certains membres du gouvernement tiennent bien compte de la problématique et de la présence de la société civile. D’abord lui-même, le Premier ministre, le chef du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze depuis son arrivée à la primature a accepté d’ouvrir un dialogue avec la société civile. Nous le saisissons quand il y a des problèmes d’intérêt général en lui exposant nos préoccupations tout en formulant des propositions de solutions.”
“Mais ils se trouvent que certains ministres n’ont pas compris l’enjeu de la gouvernance participative et partagé. Le Chef de l’État nous a pourtant montré l’exemple à travers son appel à une concertation des forces vives de la nation, en organisant la Concertation politique entre la Majorité et l’opposition en février dernier.”, estime-t-il.
“il est regrettable que le ministre chargé de l’affectation des terres, exclut la société civile dans ce type de processus”
Alors que la nomination au ministère des Eaux et Forêts d’un acteur de la société civile avait suscité de l’espoir auprès de nombreuses ONG, c’est désormais la déception estime M. Moulombi : “il est regrettable que le ministre chargé de l’affectation des terres, le ministre des Eaux et Forêts et de l’Environnement qui est un pur produit de la société civile exclut la société civile dans ce type de processus. Et pourtant Il est issu d’une organisation internationale où il a été directeur exécutif de WCS avant de gravir les échelons jusqu’à occuper un poste de ministre. Pour la société civile, les ONG, l’arrivée du ministre était pour beaucoup une opportunité pour améliorer leur capacité et être présents dans ce genre de processus. Malheureusement ce n’est pas dans son agenda.” a déclaré M. Moulombi.
Avant d’ajouter : “Cela est regrettable et nous ne pouvons qu’une fois de plus solliciter la haute attention du Premier ministre et la très haute attention du Chef de l’État pour que de plus en plus dans ce type de processus qui exigent la transparence et la crédibilité à impliquer la société civile dans ce type de processus comme c’est le cas par exemple pour l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives où il y a un groupe de la société civile. Comme c’est le cas par exemple pour le recensement national de la population où je salue la prise en compte de la société civile par le ministre de l’Economie qui a intégré les ONG.”
“Et je peux vous rassurer que ce soient la question de la Terre, comme celle de l’Agriculture ou de l’Environnement, tout fini par remonter peu importe la durée du temps. Récemment alors que le processus était lancé depuis des années sans que la société civile ne soit prise en compte, c’est lui-même le ministre chargé des Forêts et de l’Environnement toute honte bue qui déclare publiquement qu’il a du mal à vendre les crédits carbones. Mais plus personne ne peut le croire, car la société civile a été aussi exclue dans le processus. Et c’est bien dommage que ce type de gouvernance continue à se perpétuer dans un département à forte valeur sociale qui aurait dû impliquée la société civile. Nous osons croire que le ministre ne donnera pas raison à ceux qui pensent qu’au même titre que les syndicats de son ministère qui sont exclus dans sa gouvernance, la société civile qui est considérée comme un partenaire pour accompagner sa gouvernance soit aussi exclue.”, a-t-il conclu.
Le Ministre des Eaux, et Forêts, Pr. @LeeJTWhite, a présidé la 8e réunion ordinaire de la CNAT aux côtés du ministre des Mines M. @ossindji et du ministre délégué de l’Habitat M.Jean Pierre Boussougou. pic.twitter.com/WfBRWAB7vq
— Ministère des Eaux et Forêts (@ForetmerGOUVGA) April 5, 2023