Invité à s’exprimer sur le référendum constitutionnel prévu ce samedi 16 novembre, Ndong Sima, actuel Premier ministre et coordinateur national de la campagne pour le « OUI », a reproché à son prédécesseur des actes qu’il qualifie de « violation des lois ».
Bilie-By-Nze « est, à mon avis, de tous les Gabonais, celui qui peut le moins s’exprimer sur ces questions tellement sensibles. (…) Monsieur Bilie-By-Nze est en liberté par la magnanimité de mon gouvernement qui devrait le poursuivre, mais qui a choisi l’apaisement parce qu’on aurait pu le poursuivre pour atteinte, pour forfaiture et violation des lois. Ils ont violé la loi. La loi disait qu’on ne peut pas modifier le Code électoral en année électorale et il a contresigné ça, ça porte sa signature ! », a déclaré Ndong Sima au micro de RFI.
La riposte de Bilie-By-Nze ne s’est pas fait attendre : « Je n’ai violé aucune loi. »
Dans une réponse ferme, il a rejeté les accusations, dénonçant ce qu’il considère comme une instrumentalisation politique. « Un État de droit n’a pas à être magnanime, ça montre bien que c’est un gouvernement qui agit sur les émotions et les sentiments. Soit c’est la loi qui est appliquée, soit ce n’est pas la loi. Qu’est-ce qu’on appelle “magnanimité” dans un État de droit ? Je n’ai violé aucune loi », a-t-il défendu interrogé par RFI.
L’ancien Premier ministre a rappelé que la révision du Code électoral s’inscrivait dans le cadre d’une concertation politique ayant obtenu le consensus des acteurs de la majorité et de l’opposition. « Monsieur Ndong Sima a participé à cette élection avec cette loi électorale, il faut qu’il soit un peu en cohérence, pour une fois, avec lui-même. S’il estime que ce qui a été fait, c’est une violation de la loi, qu’on poursuive tous ceux qui ont signé ce texte. Tous ceux qui ont été dans la concertation politique, qui ont signé ce texte, doivent donc de même être poursuivis. Je ne l’ai pas signé seul », a-t-il répondu à Ndong Sima.