Exceptés les intégrations dans le corps des magistrats, les réintégrations, le maintien en activité, le renouvellement des maintiens en activité, les nominations, les affectations et mutations, pas de passage au premier grade ni en catégorie hors hiérarchie dans le corps judiciaire cette année. Fait inédit. Conséquence majeure, plusieurs magistrats qui ont terminé leur échelons voient leur carrière prendre un coup de frein.
Le Président du CSM, Ali Bongo aurait-il décidé de sanctionner les corps judiciaire suite à leur mouvement de grève débuté en décembre dernier pour revendiquer l’adoption d’un nouveau statut particulier des Magistrats afin d’améliorer leur condition de travail et de vie par le statut quo des avancements ?
Nous avons posé la question au président du Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG), Germain Nguema Ella. “Pour le moment nous analysons le compte rendu du Conseil Supérieur de la Magistrature, par la suite le bureau du syndicat livrera une communication pour exprimer son point de vue. Mais nous nous posons effectivement la question de savoir pourquoi il n’y a pas eu d’avancement ni au premier grade, ni en catégorie hors hiérarchie ? C’est pourquoi il est important que le Conseil Supérieur de la Magistrature soit géré par les Magistrats eux-mêmes”. Alors que le Statut particulier des Magistrats a été adopté par le Parlement, Germain Nguema Ella reste prudent quant à la suite : “Le Statut particulier des Magistrats a été adopté par le Parlement, il sera promulgué par le Président de la République. Cependant, c’est qui est important maintenant ce sont les textes d’application, c’est-à-dire les modalités précises et pratiques de mise en œuvre qui vont déterminer nos carrières et nos rémunérations.”