Un contexte électoral inédit
Le 30 août 2023, le général Brice Oligui Nguema a pris le pouvoir en mettant fin à la dynastie Bongo, qui dirigeait le Gabon depuis plus de cinq décennies. Il s’était engagé à organiser une transition de deux ans avant de restituer le pouvoir aux civils. Cependant, un calendrier accéléré a été adopté, et un nouveau code électoral, voté en janvier 2024, a permis à Oligui Nguema d’entrer officiellement dans la course à la présidence après une mise en disponibilité temporaire de ses fonctions militaires.
Une compétition électorale intense
Brice Oligui Nguema, président de la Transition et figure centrale du renversement d’Ali Bongo, apparaît comme le favori du scrutin. Il a lancé sa campagne ce samedi par un meeting géant au stade de l’Amitié à Angondjé, au nord de Libreville, rassemblant une foule nombreuse. Son principal adversaire, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a opté pour une campagne de proximité en se rendant dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment Nzeng Ayong, Akébé et Sotega. Il prévoit un grand meeting mardi prochain pour mobiliser ses partisans. D’autres personnalités issues de divers horizons, telles qu’un juriste, un médecin ou encore une unique candidate féminine, cherchent également à se faire une place dans la course à la présidence.
Des candidatures rejetées et des tensions possibles
Deux figures de l’opposition, Jean-Remy Yama, ancien prisonnier politique sous le régime d’Ali Bongo, et Michel Ongoundou Loundah du mouvement Réagir, ont vu leur candidature rejetée par le ministère de l’Intérieur. Cette exclusion pourrait nourrir des contestations et remettre en question la transparence du processus électoral.
Un scrutin sous haute surveillance
L’élection présidentielle du 12 avril sera suivie de près par la population gabonaise et la communauté internationale. Après des décennies de pouvoir sous la dynastie Bongo, ce scrutin représente une opportunité majeure de changement politique. La compétition s’annonce serrée et la crédibilité du processus électoral sera un enjeu majeur pour garantir une transition réellement démocratique.