Dans une déclaration transmise à notre rédaction, François Zimeray, avocat et ancien ambassadeur de France pour les droits de l’homme, affirme que l’amnistie introduit dans le projet de constitution, précisément à l’article 170, qui absout les auteurs des événements. ayant conduit au coup d’État et à l’investiture du président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, est illégal au regard du droit international. « L’amnistie contenue dans le projet de référendum est un aveu d’illégalité des actes commis par certains agents de la transition. Elle viole le droit international et n’a aucune valeur à l’étranger », a-t-il déclaré.
Bien que le texte promette que ces acteurs ne seront « ni poursuivis ni condamnés » et qu’une loi d’amnistie viendra formaliser cette protection, François Zimeray met en garde : « Nous connaissons les noms de ceux qui ont séquestré et torturé nos clients en toute illégalité, et nous les poursuivrons. »
Le défenseur de la famille de l’ex-président Ali Bongo précise être « en contact avec les autorités françaises », qui, selon lui, « sont très attentives » à la situation carcérale de Sylvia Bongo et de Noureddin Bongo, tous deux également détenteurs de la nationalité française.
Il souligne par ailleurs la gravité de la situation pour l’épouse et le fils d’Ali Bongo : « Leur état est très préoccupant, car, de manière scandaleuse, nous n’avons pas accès à eux. Mais nous savons qu’ils vont mal, tant physiquement que psychologiquement. Vraiment très mal », a-t-il confié.