Les forces de sécurité et de défense sont mobilisées pour retrouver le fugitif. Son domicile d’Awendjé, dans le 4ᵉ arrondissement de Libreville, ainsi que sa résidence située à Owendo, reste encerclés par des éléments de la Garde républicaine. Parallèlement, le siège de son parti politique, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), fait également l’objet d’une surveillance étroite.
« Le président, Brice Clotaire Oligui Nguema, suit de près ce dossier, inquiet du pouvoir de nuisance de son ancien ministre des mines. », fait savoir Africa Intelligence. Celui-ci était son incontournable allié dans les premiers mois de la transition, mais les relations ont tourné à l’orage au point qu’Opiangah avait appellé à voter “non” au référendum du 16 novembre.
Trois semaines depuis sa cavale, malgré l’important dispositif de recherche pour l’arrêter, désormais, la longue cavale d’Hervé Patrick Opiangah « crée des frictions au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions, où il conserve de nombreux et fidèles soutiens, comme le commandant en chef des forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, qui avait géré avec lui, pour l’ancien président Ali Bongo, la crise post-électorale de 2016. », affirme Africa Intelligence. « L’on peut également citer le patron de la gendarmerie, le général Yves Barassouaga, téké comme Brice Clotaire Oligui Nguema, mais aussi le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le général Jean Germain Effayong, conseiller spécial du président. », rajoute Africa Intelligence.
Tandis que d’autres, à l’inverse, reprocheraient au président Oligui Nguema d’avoir placé sa confiance en Opiangah.
À 53 ans, Hervé Patrick Opiangah, connu pour son goût du mystère, bénéficie de solides relations internationales. Ses contacts avec des personnalités influentes, notamment avec Fouad Ali el-Himma, fidèle conseiller du roi Mohammed VI, suscitent des inquiétudes au sein des cercles du pouvoir gabonais.
Alors ministre des mines en 2023, Opiangah aurait profité d’une mission à Brazzaville pour rencontrer le président Denis Sassou-Nguesso. Ce dernier aurait informé Oligui Nguema de cet entretien par l’intermédiaire de son petit-fils et conseiller, Omar-Denis Junior Bongo.
Lorsqu’il se permet d’échanger avec le Président Sassou sans demander au préalable l’avis de sa hiérarchie, que croyait il ?
Que Sassou ne devrait pas divulguer leur échange ?
Avançons seulement…