Une intervention musclée jugée illégale
L’UDIS rappelle que le 20 novembre 2024, le domicile de son président a été encerclé par des hommes lourdement armés sous prétexte d’exécuter un ordre du Parquet de la République. Le parti s’interroge sur la légitimité d’une telle intervention, impliquant la Garde Républicaine, une force de troisième catégorie, dans une affaire supposée de mœurs.
Dans sa déclaration, l’UDIS dénonce également la perquisition de la résidence de M. Opiangah, qu’elle juge illégale, ainsi que la confiscation d’importants biens, notamment des sommes d’argent, bijoux et montres de grande valeur. Le parti estime que cette opération visait davantage à l’humilier qu’à servir la justice.
« L’existence, alors, d’une plainte dans une affaire supposée de mœurs, ne peut jamais, au grand jamais, quand bien même le ridicule ne nous effraie plus, justifier la descente musclée, en dehors de tout cadre légal et de tout mandat, d’un commando armé jusqu’aux dents au siège de l’UDIS qui a été copieusement saccagé․ Est-ce bien par de telles méthodes que la justice gabonaise entend obtenir la manifestation de la vérité ? », a-t-elle déclaré.
« De même la perquisition illégale du domicile de Monsieur Hervé Patrick OPIANGAH, qui a conduit à la confiscation d’une importante somme d’argent, de nombreux bijoux et montres et montres de très grandes valeurs matérielle et symbolique, ne laisse que peu de doutes sur les orientations très particulières qui ont été données dans le cadre de cette affaire, au demeurant montée de toute pièce, comme nous le savons désormais », a-t-elle ajouté.
Une attaque contre la démocratie et la liberté d’opinion
Pour l’UDIS, cette situation est une conséquence directe du choix du parti d’appeler à voter “NON” lors du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024. Le parti dénonce ainsi une tentative de musellement de l’opposition et une atteinte grave aux principes démocratiques fondamentaux.
La déclaration s’indigne également du traitement infligé à la famille de M. Opiangah et à certains de ses employés, qui auraient subi des pressions injustifiées.
« Le traitement très grave réservé à la famille de Monsieur Hervé Patrick OPIANGAH et à certains de ses employés a fini par nous convaincre qu’il a purement et simplement fait l’objet d’un attentat politique dont l’origine se trouve essentiellement dans la liberté exercée par notre parti en appelant à voter NON au référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 », a-t-elle affirmé.
Un appel à la communauté nationale et internationale
L’UDIS appelle la communauté nationale et les organisations internationales à prendre position face à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire. Le parti rappelle l’importance du respect de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs. « Nous prenons à témoin la communauté nationale, la communauté internationale dont les représentations diplomatiques sont légion au Gabon, de ce qu’aucune raison ne devrait permettre d’assumer de manière aussi grossière de piétiner la Loi ou les conventions internationales dûment signées et ratifiées․ Qu’adviendrait₋il alors si l’inviolabilité du statut diplomatique des représentations diplomatiques venait à ne plus être respectée ? », s’interroge-t-elle.
“L’UDIS vous attend, Monsieur le Président”
En conclusion, le parti réitère son soutien inconditionnel à Hervé Patrick Opiangah, appelant à sa réhabilitation et à la reconnaissance de son innocence. Il affirme que des milliers de militants restent mobilisés en faveur de leur leader et que ses entreprises subissent également les conséquences de cette situation.
“Cher Président, l’UDIS, votre maison, vous attend plus que jamais”, conclut la déclaration.
Le parti réaffirme enfin son engagement pour la démocratie et la liberté d’expression au Gabon, appelant à un retour à la justice et au respect des droits fondamentaux.