Pour le président de Réagir, il ne fait aucun doute que la course à la présidence se joue en réalité entre des figures emblématiques de l’ancien régime d’Ali Bongo. Il cite notamment le président candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il présente comme le candidat du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), et l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, figure de proue de l’ex-parti présidentiel, le PDG. “C’est un match amical, entre camarades du PDG”, ironise Ongoundou Loundah, soulignant que ces deux candidats sont des anciens collaborateurs d’Ali Bongo. Il prédit même une victoire écrasante pour Brice Clotaire Oligui Nguema, avec un “score à la soviétique”.
Alors que huit candidats sont officiellement en lice, Michel Ongoundou Loundah affirme ne se reconnaître dans aucun d’entre eux. Face à cette situation, il a pris une décision claire : voter blanc. “C’est une parodie d’élection et comme je n’y crois pas, j’ai décidé de voter blanc. Alors, j’entends exercer ce droit pour envoyer un message parce que je ne me reconnais à travers aucun candidat.”
Interrogé sur la conduite à tenir pour les Gabonais partageant son analyse, Ongoundou Loundah se montre respectueux de leur liberté de choix. “Non, qui suis-je pour donner des consignes de vote ? Je suis trop respectueux de mes compatriotes pour me permettre de leur indiquer dans quel sens ils devraient agir.”
Le président de Réagir exprime une profonde déception face au déroulement de cette transition politique. Il espérait une élection “large, concurrentielle, compétitive” pour sortir de cette période, mais constate avec amertume que ce n’est pas le cas. “Le vrai problème au Gabon, c’est un problème systémique. Il faut qu’on mette un terme au système pour nous protéger. Si décidément ce système existe, il a fait son temps, il est au bout du bout. Et c’était mon ambition pour la réappropriation du Gabon, il nous fallait changer de système, passer à autre chose.”