Un paradoxe politique et économique
Depuis plusieurs mois, Oligui Nguema martèle que son « adversaire, c’est le chômage ». Pourtant, pour l’UDIS, la mise sous scellés de la Holding HPO & Associés et les poursuites engagées contre son fondateur ont eu pour conséquence immédiate la perte de milliers d’emplois directs et indirects.
« Comment peut-on prétendre combattre le chômage en laissant des pères et mères de famille sans revenu à cause d’une décision politique ? », s’indigne l’UDIS. « Si votre adversaire, c’est réellement le chômage, alors ouvrez la Holding HPO & Associés ! »
Le parti rappelle que l’entreprise d’Hervé Patrick Opiangah a toujours œuvré pour l’économie nationale, investissant exclusivement au Gabon, contrairement à d’autres entrepreneurs qui préfèrent placer leurs capitaux à l’étranger.
Un combat politico-judiciaire
Derrière cette bataille économique, l’UDIS voit une cabale politique. Depuis le 20 novembre 2024, Hervé Patrick Opiangah est absent du Gabon en raison d’ennuis judiciaires que son parti qualifie de « fallacieux ».
« Il n’y a ni victime, ni plainte, ni infraction, mais notre président est toujours maintenu à l’écart de la vie politique et économique du pays », dénoncent les porte-paroles du parti.
Or, en tant que président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Oligui Nguema a la capacité de garantir une justice équitable. L’UDIS l’appelle donc à faire respecter l’État de droit et à mettre fin à ce qu’elle considère comme une instrumentalisation de la justice.
L’appel à la cohérence d’Oligui Nguema
Cette interpellation intervient à un moment où le chef de l’État prône l’unité et la réconciliation nationale en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Pour l’UDIS, il est temps que les actes rejoignent les discours.
« Monsieur le Président, vous ne pouvez pas appeler au dialogue et à l’unité nationale tout en fermant la porte au retour d’un Gabonais dont la seule faute est d’avoir réussi dans son pays », lance le parti.
Une mobilisation en perspective
Face au silence du ministère de l’Intérieur sur sa demande d’autorisation de manifestations, l’UDIS se réserve le droit d’organiser des actions pacifiques.
« Nous avons respecté la procédure, mais si le silence persiste, nous agirons, car ‘qui ne dit mot consent’ », prévient le parti.
À deux semaines du scrutin présidentiel, cette affaire devient un véritable test pour Oligui Nguema. Va-t-il répondre à cet appel ou laisser planer le doute sur son engagement à lutter contre le chômage et garantir une justice impartiale ? L’UDIS, en tout cas, affirme qu’elle « ne lâchera rien ».