Un audit révélateur
Les investigations menées par le Comité ont mis au jour 22 irrégularités, dont 293 bons de caisse non perçus, correspondant à une somme totale de 100,42 millions de francs CFA. Ces dysfonctionnements, liés à des lacunes administratives et techniques, ont conduit le gouvernement à agir rapidement pour corriger les pratiques. « Ces écarts, bien que préoccupants, nous offrent l’opportunité de renforcer notre gouvernance », a souligné Raymond Ndong Sima lors de la remise du document.
Mesures correctives et modernisation
Parmi les solutions adoptées figurent le « nettoyage » des fichiers des bénéficiaires, afin d’exclure les ayants droit non éligibles, et l’harmonisation des grilles de calcul de la prime. Pour sécuriser le processus, un système informatique centralisé et sécurisé sera déployé, limitant les risques de fraude ou d’erreurs humaines.
Concernant le règlement des arriérés, trois modalités ont été proposées aux parties prenantes : un paiement intégral immédiat, un versement en deux tranches (2025 et 2026) ou un étalement sur douze mois. Ces options, actuellement en discussion, visent à concilier les contraintes budgétaires de l’État et les attentes légitimes des agents.
Vers un cadre durable
Au-delà des correctifs immédiats, le gouvernement planche sur des ajustements structurels, comme le contrôle strict des recrutements et l’officialisation par décret des grilles de paiement. Une réunion prochaine entre le Premier avec les ministres concernés pour finaliser les derniers détails se tiendra dans les tous les prochains jours.
Restent désormais à concrétiser les promesses, dans un contexte où la transparence des finances publiques s’impose comme une exigence citoyenne croissante au Gabon.