Le 2 mars dernier, l’Ambassade du Gabon en Tunisie avait annoncé la mise en place d’une opération de rapatriement à l’endroit de ceux qui désiraient rentrer au Gabon. Un lien en ligne pour un départ volontaire avait même été mis à la disposition des citoyens gabonais résidant en Tunisie qui est resté sans suite des autorités.
L’Ambassade du Gabon en Tunisie aurait envoyé un rapport au ministère des Affaires étrangères à Libreville, après le recensement qui a été effectué à la demande des mêmes autorités au niveau du Gabon. Impuissante, l’Ambassade du Gabon en Tunisie attend également que les décisions définitives soient prises à Libreville pour procéder au rapatriement.
En attendant les atermoiements de Libreville, plusieurs compatriotes, une centaine selon les chiffres officiels et pour l’essentiel des stagiaires et des étudiants sont désormais exposés à la précarité et aux actes xénophobes et racistes en Tunisie, même si une certaine accalmie semble régner. Mais pour combien de temps ? Car à tout moment la situation peut dégénèrer nous a témoigné une jeune étudiante qui ne se rend plus à la facultés où elle est inscrite de peur d’être agressée.
Suite à la décision prise de rapatriement par les autorités, plusieurs avaient pris des engagements à laisser leurs domiciles et se loger chez des amis ou des frères, en attendant le vol. Vu les nouvelles lois du ministère de l’intérieur, il est maintenant strictement interdit d’héberger quiconque si son nom n’apparaît pas dans le contrat. Obligeant plusieurs compatriotes à errer comme des nomades, sans domicile fixe pour échapper à la justice tunisienne.
Faut-il attendre un drame pour pousser le gouvernement à réagir promptement à l’évacuation de gabonais résidant en Tunisie ?
Face au mutisme des autorités gabonaises, Raymond Harren Menvie Angoue, le président de l’Association des étudiants et stagiaires Gabonais en Tunisie, a invité les ressortissants gabonais en Tunisie à se réunir le lundi 24 Avril 2023 devant l’Ambassade du Gabon en Tunisie sis au Lac 2 pour un sit-in.