Le ministre a identifié trois causes principales à cette situation :
Une mobilisation insuffisante des ressources prévues sur le marché international : Ces ressources, pourtant inscrites dans la loi de finances, n’ont pas été réalisées, contribuant ainsi au déficit observé.
La prise en charge de mesures sociales additionnelles : Ces initiatives, bien qu’attendues par la population, ont entraîné une augmentation des dépenses publiques.
L’affectation ponctuelle de ressources à des opérations stratégiques : Ces actions ont été jugées prioritaires pour les intérêts du pays.
Charles M’ba a tenu à souligner les efforts déployés par l’État malgré ces contraintes. En effet, des paiements significatifs ont été réalisés, atteignant un total de 1 210 milliards de francs CFA au titre de la dette à la fin novembre 2024.
Le ministre a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à honorer ses obligations financières. Des mesures sont d’ores et déjà mises en place afin d’apurer ces arriérés dans les meilleurs délais, et une communication régulière sur l’évolution de la situation est promise.
Cette mise au point intervient dans un contexte tendu, marqué par les révélations d’Africa Intelligence sur le gel des décaissements de la Banque mondiale en direction du Gabon. Cette décision, qui suscite de nombreuses interrogations sur la gestion des finances publiques du pays, est la seconde prise par l’institution de Bretton Woods à l’encontre du Gabon. Charles M’ba a insisté sur la volonté du gouvernement de rétablir la confiance avec ses partenaires internationaux tout en poursuivant les efforts pour stabiliser la situation économique nationale.