Une forte composante internationale dans le financement
Les financements externes joueront un rôle prépondérant. La stratégie inclut notamment un recours à des prêts semi-concessionnels pour un montant total de 100 milliards de francs CFA. Sur cette somme, 75 milliards de francs CFA seront recherchés en Euros ; cette enveloppe se décomposera en 48 milliards contractés à taux d’intérêt fixe, privilégiant la stabilité des charges financières, et 27 milliards à taux d’intérêt variable, potentiellement plus avantageux mais sensibles aux évolutions des marchés. À ces prêts en Euros s’ajouteront 25 milliards de francs CFA sollicités en Dollars américains, suivant une structure similaire avec 16 milliards prévus à taux fixe et 9 milliards à taux variable.
Au-delà de ces prêts, le pilier majeur de la stratégie externe réside dans l’émission d’un Eurobond. Le gouvernement a l’intention de lever 370 milliards de francs CFA via ce titre de dette sur le marché financier international. Cette opération d’envergure vise à diversifier les sources de financement et à attirer les capitaux mondiaux.
Le marché domestique reste un pilier essentiel
En complément des ressources internationales, le marché intérieur demeurera une source de financement capitale. Il est prévu de mobiliser 432 milliards de francs CFA par le biais de tirages sur le marché domestique, via l’émission de titres publics. Ce montant substantiel, représentant près de 48% de l’effort d’emprunt global pour 2025, confirme l’importance du marché local dans le soutien des finances publiques.
Cette approche mixte pour 2025 traduit une volonté d’équilibrer les sources de financement tout en gérant les risques de taux, comme l’illustre la combinaison de taux fixes et variables pour les prêts. La capacité à mobiliser ces 902 milliards sera cruciale pour la conduite des actions gouvernementales l’année prochaine.