“Le vainqueur était déjà connu, et j’avais précédemment annoncé, qu’il nous afficherait un score à la soviétique. Nous y sommes, 90% en 2025. Ça relève tout simplement de l’esbroufe,” a déclaré Ongoundou Loundah, interrogé par notre rédaction. Il a qualifié l’élection de “truquée” et a dénoncé l’exclusion de candidats jugés “crédibles” tels que Paulette Missambo, Barro Chambrier et Raymond Ndong Sima.
“C’est un peu comme si vous alliez à un championnat, vous prenez les meilleures équipes, vous les laissez tomber, et vous allez chercher des équipes de quartier et vous dites, c’est le championnat,” a-t-il ironisé.
Ongoundou Loundah a également critiqué la composition des candidats, soulignant l’absence de figures politiques de premier plan, à l’exception de Bilie-By-Nze, “lesté par son passé et son passif.” Il a déploré l’organisation d’une élection “dans un pays qui compte 101 partis politiques, avec aucun candidat de parti.”
“On ne peut pas parler d’élection. Moi, je parlais de parodie,” a-t-il affirmé. “La parodie a accouché d’un résultat que tout le monde connaissait.”
Il a exprimé son inquiétude quant à la gestion de cette victoire, craignant un retour à un “parti unique qui ne dit pas son nom.” “On ne va pas retourner en 1989. Le monde change. Nous sommes dans un monde interconnecté. Et on ne peut pas se permettre un tel recul,” a-t-il averti.
Ongoundou Loundah a également pointé du doigt des incohérences dans les résultats, notant que la somme des scores attribués aux différents candidats ne faisait pas 100%. Il a appelé à une remise au travail du pays, critiquant les “distributions de congélateurs à des gens qui n’ont pas d’électricité” et de “t-shirts, des casquettes.”
“Maintenant qu’on est sortis de là, qu’on s’est amusés, qu’on a dansé, qu’on a chanté, on va, je l’espère, se remettre au travail. Ce pays a besoin de se remettre au travail,” a-t-il insisté. Il a mis en doute les chiffres avancés concernant les infrastructures routières, citant l’état déplorable de certaines routes qu’il emprunte régulièrement.
“Je veux juste qu’on se remette au travail. Qu’on remette le pays au travail, et qu’on puisse organiser les choses. Parce que maintenant, bon, avec un résultat de 90 %, ça veut dire qu’il a les coudées franches. Le vainqueur a les coudées franches pour travailler, pour développer le pays. Mais on attend, on attend,” a-t-il conclu.