“J’apprends sur le tas”
Fidèle à son franc-parler, Hercule Nze Souala a profité de cette tribune pour exprimer son incompréhension et sa détermination à ne pas se laisser abattre par les critiques. “Je n’ai pas fini de me tromper. Je n’ai pas fini de faire des erreurs. Je suis en train d’apprendre chaque jour de la vie”, a-t-il affirmé. Il a souligné qu’être exposé sur la place publique implique une remise en question constante, contrairement à ceux qui restent dans l’ombre.
Se référant à l’épisode du “tu lui pousses” de 2014, devenu viral, il a expliqué que cet événement l’avait renforcé et l’avait poussé à mieux utiliser sa visibilité pour être un modèle. “Je n’ai pas honte de me tromper, je n’ai pas honte de choquer, parce que j’estime que dans la vie, il faut apprendre de ses erreurs”, a-t-il déclaré, appelant les jeunes Gabonais à ne pas avoir peur de l’échec.
Une culture de la moquerie qui bride les talents
Hercule Nze Souala a aussi critiqué une tendance qu’il juge toxique dans la société gabonaise : la propension à stigmatiser l’erreur plutôt qu’à encourager l’initiative. “Au Gabon, on a fait de la moquerie une norme. On a banalisé l’humiliation”, a-t-il déploré, citant les cas de personnalités comme Princesse Teke et Sean Brydon, victimes, selon lui, de cabales destructrices.
Comparant la mentalité locale à celle des États-Unis, il a mis en avant le fait que l’échec y est perçu comme une étape vers la réussite, alors qu’au Gabon, “on impose la perfection dans une langue qui n’est pas la nôtre”. Il a appelé à une revalorisation des langues et cultures locales afin que les jeunes puissent mieux s’ancrer dans leur identité.
Défense du proviseur sanctionné
Revenant sur les événements de Makokou, Hercule Nze Souala a exprimé sa consternation face à la suspension du proviseur, une conséquence, selon lui, de la présence de termes politiques lors de son intervention au lycée. “Avant nous, d’autres sont allés dans des établissements pour parler d’enrôlement électoral et ça n’a choqué personne”, a-t-il affirmé, regrettant une inégalité de traitement.
Il a tenu à présenter ses excuses au proviseur concerné : “Ça m’a fait énormément mal qu’un père de famille, un aîné qui m’a accueilli avec amour et considération, soit sanctionné à cause de moi”. Il a insisté sur le fait que les attaques devraient le viser lui plutôt que ceux qui le soutiennent.
Un appel à la responsabilité
En conclusion, Hercule Nze Souala a dénoncé les tentatives de certains de le discréditer et d’affaiblir les jeunes qui osent prendre la parole. “Ils veulent faire croire aux Gabonais qu’on n’est pas sages”, a-t-il déclaré, appelant à un changement de mentalité pour permettre aux talents de s’exprimer sans crainte du jugement.