Cette information a été relayée par le directeur de publication du journal Mbandja, ancien président de l’Organisation Patronale des Médias du Gabon, qui affirme :
« Traqué par la PJ comme une bête de somme, sur ordre du parquet de Libreville, Hervé Patrick Opiangah a réussi à se réfugier à l’ambassade des USA au Gabon où il négocie le statut de réfugié politique. »
Selon les autorités gabonaises, Hervé Patrick Opiangah fait l’objet de graves accusations, notamment de viol et de détournement de mineur par ascendant. Toujours d’après le journaliste de Mbandja , la justice gabonaise cherche à obtenir son extradition de l’ambassade en mettant en avant le caractère pénal de l’affaire. « La justice essayera dès demain de l’extraire de son refuge en brandissant le fait qu’il ne s’agit pas d’une affaire politique, mais bien d’une affaire de mœurs », précise-t-il.
L’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim FitzPatrick, se retrouve ainsi dans une situation délicate. Elle devra trancher entre préserver l’intégrité des locaux où Opiangah cherche protection et coopération avec la justice gabonaise qui insiste sur le caractère pénal des accusations portées contre l’ancien ministre.
Vers un bras de fer diplomatique ?
La situation est désormais au centre d’un bras de fer entre la justice gabonaise et l’ambassade des États-Unis. Le directeur de publication du journal Mbandja s’interroge sur l’issue de ce dossier :
« La justice gabonaise réussira-t-elle à convaincre Madame l’ambassadrice des USA au Gabon de lui livrer Hervé Patrick Opiangah pour être jugé ? Obtiendra-t-il le statut de réfugié politique et quittera-t-il le Gabon pour les USA ? Tout va se jouer à partir de demain. »
L’ambassadrice Vernelle Trim FitzPatrick, qui a présenté ses lettres de créance au président de la Transition, le Général Oligui Nguema, en janvier dernier, devra également considérer les répercussions diplomatiques de sa décision, qui pourraient marquer un tournant dans les relations entre Libreville et Washington.