Cette deuxième visite à l’étranger, après la Guinée équatoriale est selon certains observateurs, le réchauffement des relations entre Libreville et Brazzaville, et apparaît ainsi comme une première phase de décrispation entre les deux capitales après une décennie de relations glaciales, sinon tendues.
Pour le raffermissement des relations internationales entre le Gabon et ses États amis, la priorité semble toute offerte à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). En effet, près de deux semaines après sa première visite en Guinée équatoriale, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a rencontré le chef de l’État congolais dans son fief d’Oyo.
Selon Afrique Intelligence, le petit-fils de Denis Sassou Nguesso, et demi-frère du président déchu Ali Bongo, Omar-Denis Junior Bongo, jouerait un rôle central dans l’organisation de cette rencontre, comme il le fait habituellement pour les rencontres internationales. «Il est actuellement un des seuls à jouir d’un canal direct entre les deux chefs d’État», assure le média.
Cette rencontre entre ces deux hommes d’État s’est présentée comme un symbole qui devrait permettre d’apaiser les tensions diplomatiques entre ces deux pays ayant en commun le plus grand nombre de frontières terrestres en Afrique centrale.
Après s’être entretenu avec son homologue congolais, Brice Oligui Nguema s’est incliné devant le mausolée de feue Édith-Lucie Bongo Ondimba en compagnie des deux enfants de cette dernière.
Pour rappel, les relations entre le Gabon et le Congo se seraient brouillées depuis plus d’une décennie. D’abord à l’issue des obsèques en 2009 d’Édith-Lucie Bongo, et par la suite au cours de la disparition de Fidèle Andjoua, avec le refus d’entrée sur le territoire national d’Omar Dénis Junior Bongo et de la délégation tenue par l’épouse du président congolais.