À cet égard, nous réaffirmons notre soutien au processus de Kimberley et nous nous félicitons des mesures prises par les États africains et les organisations internationales visant à réguler la chaîne d’approvisionnement en minéraux afin de promouvoir la transparence et de mettre en place un système de certification qui garantisse que les ressources minérales ne servent pas à financer les groupes armés.
Il est indispensable que ces systèmes de certification soient inclusifs, intégrant aussi bien les producteurs que les acheteurs.
Par ailleurs, il est indispensable que les avoirs des groupes armés et les nébuleuses terroristes qui écument l’Afrique soient traqués par la même rigueur que les groupes terroristes internationaux avec l’éventail des mécanismes applicables a la lutte contre le financement du terrorisme et ce, aussi bien au niveau des chaînes d’approvisionnement, qu’envers les acheteurs finaux.
Le renforcement de la coopération sécuritaire transfrontalière par des opérations régionales conjointes, l’échange d’information financières entre pays, la lutte contre la criminalité environnementale, le gel des avoirs, la coopération extrajudiciaire, la lutte contre la circulation illicite des ALPC, la lutte contre le blanchiment des capitaux, sont autant de mesures à mettre en œuvre de façon coordonnée au niveau régional et global.
Chers collègues,
Il est fondamental de nourrir la compréhension générale des liens complexes entre ressources naturelles et conflits violents par une coordination des programmes d’action, et des différents acteurs de la construction de la paix tout en enclenchant une dynamique positive et surmonter les clivages politiques, les conflits d’intérêts ou les agendas cachés afin de construire un consensus autour des normes et d’actions communes en matière de prévention des conflits et de construction de la paix.
Le Gabon plaide pour que le Conseil de sécurité renforce ses mécanismes de répression des réseaux de financement des groupes armés en Afrique par le pillage des ressources naturelles et soutienne, sans réserve, les efforts ainsi que le plaidoyer du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, dans ce moment critique où le continent est en proie à la prolifération des groupes armés, aux assauts des groupes terroristes et d’autres menaces asymétriques à la paix et à la stabilité.
Pour terminer, je voudrais souligner l’urgence pour ce Conseil d’agir avec plus de détermination pour assécher les financements des bandes armées qui alimentent l’instabilité et la violence dans plusieurs régions du monde.
Les ressources naturelles ne doivent pas être une malédiction pour les pays qui les possèdent.
Je vous remercie.