Elle était la fille du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso. La disparition de la Première Dame, marquait un nouveau tournant dans l’histoire du Gabon, avec le décès d’Omar Bongo quelques mois plus tard et le début de rapport orageux entre Libreville et Brazzaville. A un an de la présidentielle, en conflit avec son grand frère Ali Bongo Ondimba, l’ombre de Junior Bongo Ondimba pèse sur la présidentielle à venir. Frédéric Bongo Ondimba vient d’être radié de la Garde républicaine, soupçonné semble-t-il de soutenir la candidature du dernier fils d’Omar Bongo.
Edith Bongo s’en est allée. Il y a quelques semaines, des rumeurs donnaient pour morte la femme du président gabonais, Omar Bongo Ondimba. Cette fois, la nouvelle est officielle. Le porte-parole de la présidence a annoncé samedi soir sur la chaîne publique RTG1 que la Première Dame était décédée dans l’après-midi à Rabat, la capitale marocaine.
La fille aînée du chef d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso était hospitalisée depuis plusieurs mois dans l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat, d’après une source médicale interrogée par l’AFP. Cette même source a précisé qu’Edith Bongo a rendu son dernier souffle « après un coma profond qui a duré plusieurs semaines ».
Le gouvernement a décrété samedi qu’un « deuil national » sera « observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce jour jusqu’aux funérailles », dont la date n’a pas encore été fixée. Il a ajouté que, « pendant la même période », les drapeaux seront « mis en berne sur toute l’étendue du territoire national ».
Longue maladie
Edith Bongo souffrait depuis plusieurs années d’une grave maladie, qui a nécessité des séjours médicaux en France et au Maroc. Cette pathologie l’avait éloigné des célébrations officielles, comme la fête nationale du 17 août 2006. Une absence remarquée: c’était la première fois depuis longtemps qu’elle manquait aux côtés de son mari.
Mère d’une fille et d’un garçon, le docteur en pédiatrie était surtout connue pour ses actions humanitaires. Pour exemple, elle a créé la Fondation horizons nouveaux pour soutenir les jeunes en détresse et les handicapés. Edith Bongo a par ailleurs présidé de 2002 à 2004 l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le sida, et dirigé un temps sa section gabonaise.
Décorée de la Légion d’honneur française, la responsable de l’antenne Gabon de Médecins du monde était aussi présidente d’honneur de l’Union des femmes du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) et de la Société gabonaise de pédiatrie.