Pourquoi l’immunité diplomatique ne s’applique-t-elle pas à l’épouse du consul ?
Rudel Edzang : « Le statut consulaire est distinct du statut diplomatique. Les consuls bénéficient d’une immunité limitée à leurs actes officiels, et cette protection ne s’étend pas à leur famille. Seuls les agents diplomatiques (ambassadeurs, etc.) et leurs proches jouissent d’une immunité étendue, selon la Convention de Vienne de 1961. »
Cette affaire peut-elle nuire aux relations Gabon-RCA ?
Rudel Edzang : « Tout dépend de la manière dont les deux pays gèrent la situation. Si le Gabon respecte la procédure judiciaire centrafricaine sans interférence, cela pourrait même renforcer la confiance mutuelle. Mais des pressions politiques ou médiatiques maladroites risqueraient de créer des tensions. »
Quelles leçons les diplomates doivent-ils tirer de cet incident ?
Rudel Edzang : « Cela rappelle l’importance pour les familles de représentants étrangers de respecter scrupuleusement les lois locales. Les consulats doivent sensibiliser leurs proches aux réalités juridiques du pays hôte pour éviter de tels scandales. »
Le Gabon peut-il intervenir dans la procédure judiciaire ?
Rudel Edzang : « Légalement, non. Mais il peut offrir un soutien consulaire à Mme Maythe Fatou, comme tout pays le ferait pour ses ressortissants à l’étranger : assistance juridique, visites en détention, etc. En revanche, toute tentative d’ingérence serait contraire au droit international. »