Les causes de l’incident
Selon plusieurs sources, le diplomate aurait enfreint des règles aéroportuaires en prenant des photos du pavillon présidentiel. Un gendarme en service l’aurait alors interpellé et sommé de remettre son smartphone, une demande à laquelle Simon Day aurait opposé un refus. Bien qu’il ait présenté son passeport diplomatique, l’agent a persisté dans son injonction, ignorant les explications du diplomate.
La primauté du droit diplomatique
D’après Loïc Rudel Edzang, expert en relations internationales, le gendarme aurait dû, dès qu’il a eu connaissance du statut du diplomate, veiller à sa protection. La Convention de Vienne de 1961 dispose que les diplomates doivent être assistés et protégés par le pays accréditant. Or, Simon Day a dû contacter lui-même des personnalités gabonaises pour obtenir le droit d’embarquer sur son vol Air France en direction du Royaume-Uni, où il devait rencontrer le roi.
Si cet événement est un incident grave dans les relations bilatérales entre le Gabon et le Royaume-Uni, il ne devrait pas aboutir à une rupture diplomatique. Néanmoins, il appartient au ministère des Affaires étrangères gabonais de présenter des excuses officielles afin d’apaiser les tensions. Un point de presse explicatif pourrait également permettre d’éclairer l’opinion publique.
La nécessité d’un enseignement renforcé du droit international
Cet incident relance le débat sur la formation des forces de l’ordre gabonaises en droit international. Pour éviter de tels incidents à l’avenir, il serait pertinent d’intégrer un enseignement approfondi du droit diplomatique dans les écoles de gendarmerie et des forces de sécurité. L’immunité diplomatique est un principe absolu, et sa méconnaissance peut entraîner des situations délicates aux conséquences diplomatiques importantes.