Au sujet des graves accusations portées à son égard par le deuxième Vice-président du CESE, Nicaise Moulombi, qui a déposé une plainte auprès des autorités judiciaires afin d’obtenir des éclairages sur l’utilisation du budget d’investissement de l’institution et le décaissement de 135,6 millions de FCFA au bénéfice de deux entreprises – Elitis Multi-services et DNS Technologie – pour des travaux non-réalisés au siège de l’institution, Réné Ndemezo’o n’a pas apporté d’avantage d’explication à l’opinion pour se dédouaner.
« (…) en ma qualité d’ordonnateur du budget de l’institution, j’ai commandé quelques travaux nécessaires pour notre siège au titre de l’année en cours. Ces travaux sont en cours de réalisation. » a-t-il répondu sous forme de tiraille à l’endroit de ses détracteurs. Seulement, après vérification sur les lieux du siège du CESE, notre rédaction a constaté que les travaux ne sont toujours pas effectifs à l’heure où nous écrivons ces lignes : le plafond de la salle de l’hémicycle du CESE est toujours en décrépitude et les travaux de peinture des murs n’ont toujours pas démarrés.
Seul changement observé le week-end écoulé, l’enseigne du CESE n’est plus, un nouveau panneau serait en cours de réalisation. Selon nos sources, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka aurait saisi officiellement Réné Ndemezo’o en lui donnant des instructions fermes pour changer l’intitulé du panneau qui renseigne sur le CESE. Conformément aux respects de la Constitution, le Conseil économique et social est devenu le Conseil économique social et environnemental suite aux accords politiques d’Angondjé en 2018. Problème, nommé en 2017 président de cette institution, Réné Ndemezo’o n’avait semble-t-il pas songé à changer l’intitulé de l’enseigne du CESE. Le changement de l’enseigne du CESE : s’agit-il des travaux en cours dont fait allusion Réné Ndemezo’o et dont le montant est évalué à 135,6 millions de FCFA ?
Au sujet de l’avenir politique de Démocratie nouvelle, dont Réné Ndemezo’o est le président-fondateur, ce dernier annonce la tenue d’un congrès en juillet 2022 dans le septentrion pour acter la fusion-absorption avec le parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (Pdg). Alors que Réné Ndemezo’o aurait traîné des pieds depuis près d’un an pour tenir le congrès de sa formation politique en vue d’adhérer officiellement au Pdg, certains s’étonnent aujourd’hui de l’empressement de l’ancien baron du régime d’Omar Bongo et ex-allié de l’opposant Jean Ping à finaliser la fusion-absorption de sa formation politique avec le parti au pouvoir. N’hésitant pas ainsi à faire un rapprochement entre son agenda politique et ses éventuelles poursuites judiciaires futures.