Dans la foulée du coup d’Etat du 30 août dernier, le Synamag avait levé son mouvement de grève qui avait paralysé le pays pendant près d’un an. Pour cause, les autorités de la Transition avaient donné des garanties aux grévistes quant à la satisfaction de leur revendication. « La garantie de l’examen dans les plus brefs délais de la constitutionnalité du projet de statut des magistrats, son adoption par l’Assemblée Nationale et l’adoption des textes d’application y relatifs avant la fin de l’année 2023 constituaient les principales raisons qui avaient motivé le vote de cette suspension. », indique la note.
Or, « Trois mois après avoir été publiés, les textes d’application pourtant déjà préparés, peinent à être présentés en Conseil des Ministres par le Ministre de la Justice prétextant de ce qu’ils seraient « dans le circuit » en raison de la forte incidence financière qu’ils revêtent », s’offusquent les magistrats.
Surtout que depuis le coup d’Etat du 30 août plusieurs mesures ayant un fort impact sur les finances de l’Etat ont été prises. Alors « pourquoi des textes à plus forte incidence financière préparés par d’autres départements ministériels et, en un laps de temps présentés et adoptés en Conseil des Ministres ne suivent-ils pas le fameux circuit ou, s’ils le suivent, est-ce selon la procédure d’urgence ? », s’interrogent-ils.
« Afin d’éviter une nouvelle paralysie de l’activité juridictionnelle et au regard de ce que le délai de trois mois accordé au gouvernement a expiré d’un mois sans que les parties prenantes ne daignent renseigner les magistrats sur les raisons du retard observé pour l’adoption desdits texte », les syndiqués demandent à Germain Nguema Ella de convoquer une assemblée générale « aux fins de dire s’il y a lieu ou non de proroger le délai de trois mois accordé au gouvernement pour prendre les mesures utiles aux fins d’adoption des textes précités. »