Le 26 mars 2023, les recherches pour retrouver Dina prennent une tournure tragique lorsque son corps sans vie est découvert dans un ruisseau non loin de son université. La jeune fille présentait des ecchymoses au niveau du cou et des reins, bien que l’enquête initiale ait conclu à une mort par noyade, sans trace de violence sexuelle. Cette version officielle a été immédiatement remise en question par ses proches et la communauté gabonaise.
“Nous ne croyons pas en la noyade, pour nous c’est un assassinat. Que justice soit rendue, que les coupables soient arrêtés et punis devant la loi,” déclarait Annie Olympe Benga, la tante de Dina, lors d’une veillée en son honneur.
Face aux doutes et aux zones d’ombre entourant l’affaire, l’ambassade du Gabon à Ankara avait demandé une contre-expertise pour éclaircir les causes de la mort.
Les caméras de surveillance avaient capté des images de Dina montant à bord d’un véhicule conduit par un homme identifié comme le principal suspect. Quelques heures plus tard, elle était retrouvée morte. L’homme avait été arrêté et placé en détention peu après, mais les preuves disponibles semblaient insuffisantes pour établir sa culpabilité.
Le 17 décembre 2024, après des mois de procès, la justice turque a rendu son verdict : le suspect a été acquitté par manque de preuves. Cette décision a été accueillie avec stupeur et colère par les parents de Dina, qui ont assisté à l’audience. « Nous ferons appel de ce verdict », ont-ils déclaré, déterminés à continuer leur combat pour obtenir justice.
Bien que l’homme ait été placé sous contrôle judiciaire, son acquittement laisse planer un sentiment d’impunité. Pour de nombreux observateurs, le manque de preuves tangibles reflète davantage des lacunes dans l’enquête que l’innocence du suspect.