La mission de Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d’État à la coopération sous Nicolas Sarkozy, s’est concentrée sur quatre pays où la France possède des bases militaires : le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Tchad et le Gabon.
En mars dernier, Bockel s’était rendu à Libreville, où il a rencontré le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma. Cet entretien portait sur la redéfinition du partenariat militaire franco-gabonais.
Depuis 1960, date de l’indépendance du Gabon, la France a maintenu une présence militaire dans le cadre d’accords de défense bilatéraux. Le Camp de Gaulle, l’une des dernières bases françaises en Afrique, a été transformé le 9 juillet en un site mixte accueillant désormais militaires français et gabonais. Ce site abrite désormais une académie destinée aux forces armées africaines dans divers domaines stratégiques.
Par ailleurs, la base aérienne 175, également située au Gabon, reste un atout majeur pour les opérations militaires françaises en Afrique centrale.
La stratégie de Paris inclut une réduction significative des effectifs stationnés en Afrique. Lors d’une audition le 6 novembre devant la commission de la défense, Jean-Marie Bockel a confirmé cette « réduction de voile » sans en préciser les chiffres, invoquant le caractère confidentiel des données.
Cependant, des sources proches de l’exécutif ont révélé que les effectifs au Gabon passaient de 350 à une centaine de militaires. Des baisses similaires sont prévues au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad.