Si les ministres, sénateurs, députés, cadres de l’administration centrale, du secteur parapublic et du privée, les dignitaires et originaires du Woleu-Ntem venus massivement à l’invitation de Ndong Sima, s’attendaient à une réunion préparatoire de l’arrivée d’Oligui Nguema dans le Grand nord, il a surtout été question d’un rappel à l’ordre du premier ministre.
« Il y a des moments où je deviens mauvais et ce moment est entrain d’arriver », a-t-il martelé aux ressortissants de sa province avant d’ajouter « nous sommes la risée des autres avec ce que nous faisons ».
« je suis venu vous dire, moi je suis premier ministre, pas du Woleu-Ntem », mais « de tout le Gabon », « et les gens qui m’ont nommé », « sont les militaires, c’est à eux que je rends compte jusqu’à présent », a-t-il déclaré très remonté.
Sans doute, la goutte d’eau de trop, faisait allusion à la délégation conduite dans le Woleu-Ntem, par le célèbre prisonnier politique du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, Bertrand Zibi Abeghe, pour informer les autorités politiques, administratives, judiciaires, militaires et la notabilité, du séjour du président de la Transition dans ladite province le 15 décembre.
Une annonce que n’aurait visiblement pas appréciée, le premier ministre de la Transition qui a marqué son étonnement et son indignation. « les militaires ne m’ont pas dit, le président, le chef du CTRI, président de la République part chez toi telle date », « et lui-même ne m’a pas dit je pars tel jour », alors « Quel besoin a-t-on de faire un bruit depuis deux mois et demi ? », a-t-il déclaré.
Pour rappel, une rumeur sur un prétendu déplacement d’Oligui Nguema dans le Woleu-Ntem, avant la fin de ce mois de décembre court actuellement. Cependant, le palais Rénovation n’a pas confirmé ce séjour, qui serait alors le premier déplacement dans l’hinterland, du président de la Transition depuis sa prise de fonction en septembre dernier.