En effet, le Conseil des ministres du 13 octobre 2020 avait entériné la création et l’organisation de cinq Zap dans trois provinces (Estuaire, Moyen-Ogooué et Ngounié), dans le but de promouvoir la culture vivrière et de développer l’élevage à grande échelle. Dans le sillage du gouvernement la lutte contre le chômage parmi les jeunes, en permettant à ces derniers de devenir des entrepreneurs dans le secteur agricole.
Extrait du Conseil des ministres du 13 octobre 2020 :
Par ailleurs, le Conseil des Ministres a également entériné les cinq (5) projets de décret suivants :
le projet de décret portant création et organisation de la Zone Agricole à forte Productivité de Kango ;
le projet de décret portant création et organisation de la Zone Agricole à forte
Productivité d’Idemba ;
le projet de décret portant création et organisation de la Zone Agricole à forte Productivité de Mboukou ;
le projet de décret portant création et organisation de la Zone Agricole à forte
Productivité d’Andem ;
le projet de décret portant création et organisation de la Zone Agricole à forte Productivité de Bifoun-Abanga.
La création effective de ces agropoles vient matérialiser l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, découlant du Plan Stratégique Gabon Emergent, de développer notre agriculture sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production à travers le pays.
Le choix de ces zones découle donc des études diligentées et validées par la Commission Nationale d’Affectation des Terres en fonction de leur proximité avec les infrastructures routières et ferroviaires existantes ainsi que la nature des sols, le relief et le climat.
Aussi, ces Zones Agricoles à forte Productivité (ZAP) sont-elles destinées à promouvoir la culture de spéculations vivrières notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle.
Mais à ce jour, plusieurs centaines de jeunes gabonais qui avaient souscrit à ce projet depuis 2021 et dont les dossiers ont été validés par le ministère de l’Agriculture attendent toujours la réception des titres fonciers. Sans oublier les communautés environnantes qui ont été expropriées de leur terre en attentes de dédommagement.
En effet, la recette de la vente du bois provenant de la Zap, l’okoumé et plusieurs autres essences qui devait permettre de financer les aménagements des parcelles et dédommager les populations impactées a pris une destination inconnue entre le ministère des Eaux et Forêts et celui de l’Agriculture.
Pour essayer de rattraper le retard dans la réalisation de ce projet, le ministère de l’Agriculture a décidé que ce serait maintenant au Génie agricole – une branche du Génie militaire – de prendre le relais dans l’aménagement des parcelles à la place des entreprises forestières qui avaient été sélectionnées par appel d’offre, faute de moyens financiers suffisants.
Dans le viseur de plusieurs lanceurs d’alerte ( agent de l’État, jeune ayant souscrit au projet, population impactée) plusieurs cadres des Eaux et Forêts, de l’Agriculture et de l’Agence du développement agricole du Gabon, qu’ils accusent de détournement.
Les ministres Lee White des Eaux et Forêts et celui de l’Agriculture, Charles Mvé Ella, sont-ils au courant de ces malversations ?
Nous y reviendrons avec plus de détails dans une prochaine publication.
Très bel article. Il faut de temps en temps réveiller certains dossiers dabs ce pays.
Nous sommes une sarl 100% constituée d’actionnaires nationaux évoluant dans le secteur agricole. Nous avons effectivement sollicité les terres agricoles dans la zap de kango après avoir payé 300.000 au trésor public pour l’obtention d’un agrément technique d’exploitant agricole (document essentiel du dossier de demande de terre).
Nous avons régulièrement déposé notre dossier avec accusé de réception.
Nous avons étés appelés pour ajuster notre business plan vu qu’on venait de nous accorder des terres en deçà de nos besoins.
Nous l’avons fait voilà depuis presque 2 ans, à chaque fois qu’on fait un tour du côté de l’agence du développement agricole du gabon, c’est toujours la même réponse: le ministère effectue les délimitations.
Jusqu’à ce jour, nous n’avons reçu aucun document de l’Adag.