Le dimanche 24 novembre 2024, dans la commune d’Owendo, une cérémonie présidée par le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a officialisé la remise d’équipements destinés aux ministères des Travaux publics et de l’Agriculture. Organisée au siège de l’entreprise Ebomaf, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’État gabonais et le groupe dirigé par Bonkoungou.
Composée de 13 niveleuses, 10 chargeurs, 12 pelles hydrauliques, 2 pelles 395, 9 porte-chars à 4 essieux, 53 camions-bennes, 2 camions-citernes à eau et 27 Toyota Land Cruiser double cabine, cette livraison est destinée à l’équipement des ministères des Travaux publics et de l’Agriculture.
Selon le portail officiel de la présidence de la République, cet investissement est une contribution essentielle pour répondre aux besoins opérationnels des ministères concernés.
Le coût global de cet investissement s’élève à 35 milliards de FCFA pour les Travaux publics et à plus de 30 milliards de FCFA pour l’Agriculture. Si les détails financiers exacts restent flous, certains observateurs s’interrogent sur la nature du financement, mais également s’inquiètent sur les liens que l’homme d’affaires entendrait avec les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions, et sur son influence grandissante dans les affaires au Gabon.
Depuis son arrivée dans le pays après le coup d’État d’août 2023, Bonkoungou a accumulé des marchés publics, souvent attribués de gré à gré. En parallèle, son influence au Gabon contraste avec ses déboires au Burkina Faso, où il est en conflit avec la junte militaire pour des accusations de surfacturation.
Bonkoungou prévoit l’inauguration officielle de nouveaux bureaux de son entreprise à Libreville en décembre 2024. Ce geste symbolise son ancrage durable au Gabon, où il est désormais surnommé dans certains cercles comme « le nouveau Gagan Gupta », en référence à l’homme d’affaires indien autrefois influent dans le pays.