Si la marche à été très vite étouffée dans l’œuf par les forces de l’ordre, elle n’a cependant pas ébranlé la détermination de ces organisateurs, pour dénoncer le déplacement du président Emmanuel Macron à Libreville et la tenue du One Forest Summit organisé par la France et le Gabon, qu’ils considèrent comme un adoubement de l’Elysée d’Ali Bongo Ondimba, probable candidat à sa succession, à quelques mois de la présidentielle d’août prochain, surtout que celle-ci a eu lieu dans un contexte où la France et la Russie se livrent une guerre d’influence dans l’ancien pré-carré de Paris, illustration d’une montée en puissance du sentiment anti-français : “Nous dénonçons le partenariat entre la France et le régime illégitime d’Ali Bongo, dont la famille séquestre le pouvoir au Gabon depuis 1967, soit 55 ans de règne sans partage. Le One Forest Summit n’est en réalité qu’un adoubement déguisé de Paris à Ali Bongo, qui tente de briguer un 3ème mandat pour séquestrer le pouvoir après 14 ans d’usurpation et d’échecs à la tête du Gabon. Les gabonais n’ont pas de problème de forêt ni d’environnement, les gabonais ont un problème de blocage de la démocratie, de la justice et des droits de l’Homme par un régime.” a déclaré l’un des organisateurs de cette marche, David Pandjo Ngoma, plus connu sous le nom de Peter Brady Akewa.
Événement spontané ou faut-il y voir un effet papillon de l’influence de Moscou à Bangui, au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina-Faso ? S’il est difficile d’y répondre, les organisateurs de cette marche ne cachent pas leur attachement à la politique de Moscou de lutter contre l’influence française en Afrique : “Aujourd’hui la jeune africaine et gabonaise en particulier, choisit librement de se ranger du côté de la Russie” a-t-il déclaré à notre rédaction.