Dans la classe politique Gabonaise, majorité comme opposition, je peux revendiquer être la personne la plus disponible pour la Presse. Chaque fois que je suis sollicité pour m’exprimer, je le fais volontiers. À la différence de celles et ceux qui se défilent à chaque fois. Et l’ensemble des journalistes Gabonais et même étrangers peuvent en attester.
En 14 ans de vie politique, je n’ai jamais saisi l’autorité de régulation de la presse pour me plaindre ou demander des sanctions à l’endroit d’un organe de presse. Pourtant, il ne se passe pas un mois, que dis-je une semaine, sans que je ne sois la cible des critiques et autres calomnies dans la presse. Au nom de la liberté d’opinion, je n’ai jamais réagis, autrement que par le silence et parfois le mépris.
La presse est un instrument essentiel de la démocratie. Et il n’y a pas de presse sans liberté de la presse. Pour moi, la Presse il faut la convaincre et non la contraindre. Je n’ai jamais demandé à un journaliste d’écrire un article dans un sens ou un autre, contre une personne, pour une personne ou une autre.
Dans ma conception, la presse a deux fonctions : exprimer une opinion ou délivrer une information. Lorsque la presse exprime une opinion, elle est en droit de dire ce qu’elle pense, comme elle le pense. La seule limite étant l’injure. Mais lorsque la presse délivre une information, elle a l’obligation de vérifier et de s’assurer que cette information est avérée, donc réelle.
Il se trouve que depuis quelques années, le département de communication de la Présidence de la République a créé un nombre important de sites d’information en ligne, ou pris le contrôle direct de plusieurs journaux dans notre pays. Et cette presse, rattachée de fait à la Présidence de la République, s’est spécialisée dans la calomnie et l’injure des femmes et des hommes qu’elle considère comme ses adversaires. Tant que leurs écrits me concernant relevaient de l’opinion, malgré le caractère injurieux, je considérais qu’ils étaient dans leur bon droit, qu’ils avaient toutes les raisons de me détester tant je représente une menace pour leurs estomacs. Leurs injures n’étant pour moi que l’expression de ce qu’ils sont.
Il se trouve que ces journaux ont diffusé de manière concertée et coordonnée un article mensonger, prétendant informer le public de faits qui n’ont jamais existé et qui me concernaient notamment. Dans l’intérêt de la Presse de mon pays et pour protéger sa liberté, il m’est apparu nécessaire de saisir la HAC afin qu’il soit mis un terme à cette situation qui porte atteinte à la liberté de presse dans notre pays et porte le discrédit sur une corporation qui a toute mon admiration et tout mon respect.
La décision de la HAC, dirigée par un intime de Monsieur Ali Bongo, me conforte dans la pertinence éthique et juridique de ma démarche. Je vais laisser passer le temps de la période électorale et dès le mois d’octobre prochain, je saisirai le juge pénal afin que les responsables de ces organes de presse aillent individuellement et personnellement répondre de leurs actes devant la justice.
Le Gabon n’est pas le Far West.