En résidence surveillée depuis le coup d’Etat du 30 août dernier, Lambert-Noël Matha, a multiplié les allers-retours entre son domicile et le tribunal de Libreville où il a été entendu plusieurs fois par un juge d’instruction entre novembre et décembre dernier. Le dossier à charge transmis par les limiers de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire est accablant. Au point que la justice a ordonné la fermeture à titre conservatoire de tous ses comptes bancaires.
Maintenant sans un sous, déjà affaibli par la maladie, et la perte de son épouse, Désirée Singatady Matha en novembre 2022, Lambert-Noël Matha, en attendant son procès, pourrait être le second ministre du régime déchu d’Ali Bongo à connaître les geôles de la prison après Vincent de Paul Massassa.
Pour rappel, Lambert-Noël Matha est soupçonné par la justice de malversations financières et de corruption dans le cadre du contrat entre Averda et l’Etat gabonais.
L’ex ministre de l’Intérieur d’Ali Bongo aurait reçu d’importantes sommes d’argent dans le cadre de ce contrat qu’il gérait directement selon plusieurs témoignages dont celui du directeur général du ministère de l’Intérieur en charge des Collectivités locales et du programme de la décentralisation, Alain Xavier Madoungou, incarcéré pour corruption active pour la même affaire.