Dans ce courriel, la Caf n’a pas fait mystère de son mécontentement en indiquant que ” toutes les décisions prises en l’encontre de Pierre-Alain Mounguegui avant le scrutin avaient pour seul but de l’écarter du processus électoral”. Pour la Caf, ” les motifs de l’interpellation puis de sa détention sont troublants et peu clairs”.
Dans sa réponse, le ministre Franck Nguema a donné les mobiles de l’interpellation et de la détention du président de la Fégafoot. Tout en rappelant clairement que “l’enquête sur les faits de pédophilie a été ouverte précisément depuis le 17 décembre 2021, qu’à cette date nous étions très loin de déviner qu’il serait de nouveau à la tête de l’instance du football gabonais.”
“M. MOUNGUENGUI qui bénéficie de la présomption d’innocence, fait l’objet d’une poursuite judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécus pendant des années des centaines de mineurs par leurs encadreurs” et ” Pour les services judiciaires , tous ces motifs constituent une complicité en référence à l’article 48 du code de procédure pénale en République Gabonaise qui stipule clairement que: est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui, sciemment, ou par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation”.
Alors que Pierre-Alain Mounguengui avait initialement été incarcéré pour une durée n’excédant pas dix jours, ce dernier a vu ce jeudi 05 mai 2022, sa détention préventive confirmée par un juge d’instruction.
Désormais, c’est le vice-président de la Fégafoot le Général Robert MANGOLO MVOULOU qui assurera l’intérim de l’instance fédérale.