L’auteur de « L’économie gabonaise, un regard rétrospectif de 1960 à nos jours », paru aux éditions Les points sur les I, après une analyse exhaustive des chiffres et des statistiques, remontées aux années 1960, jusqu’aujourd’hui ; pour tous les secteurs d’activité. L’auteur tente de dresser un diagnostic complet de l’économie gabonaise.
L’ancien premier ministre énonce la nécessité de mener une grande réflexion, en commençant par une vaste enquête sur la société gabonaise actuelle. Enquête que devraient mener les sociologues et les anthropologues avant toute décision d’ordre économique, notamment sur le changement ou non du modèle économique actuel.
Pour l’ancien Premier Ministre, essayiste et économiste Raymond Ndong Sima, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il en appelle à une concertation pour l’avenir du Gabon, en optant pour la construction d’un autre modèle de croissance qui ne dépendrait plus exclusivement du commerce international, donc des exportations des matières premières. «Si nous prenons le même chemin, nous récolterons les mêmes mauvais résultats».
L’essai « L’économie gabonaise, un regard rétrospectif de 1960 à nos jours » est une littérature considérable de l’économie du pays dans toutes ses tendances et tous ses niveaux ; un brillant exposé aussi théorique que scientifique d’un cas concret. L’auteur très pointu fait un dessin sur l’analyse de l’économie gabonaise en dégageant les causes de l’état actuel, et prévoit l’évolution avec des solutions et mesures susceptibles de mettre un terme au marasme qui gangrène ladite économie.
Selon Raymond Ndong Sima, “Une des conclusions que je tire dans ce livre, cest qu’il faut réfléchir sur le modèle économique actuel. Je me demande si nous ne courons pas derrière une chimère en continuant sur ce modèle. Personnellement, je ne crois pas au modèle actuel. Il est trop corrélé aux fluctuations du marché international. Cest un modèle inapproprié pour un meilleur développement de notre pays».
Pour plusieurs analystes, si l’essai de l’ancien Premier ministre a le mérite de dresser un bilan exhaustif de l’économie gabonaise depuis 1960, tout en intégrant des solutions qui prennent en compte des paramètres sociologiques et anthropologiques, pour bâtir un modèle économique efficient, moins dépendant des conjectures internationales, il n’en demeure pas moins que l’ancien patron de la Primature de 2012 à 2014, marcherait sur les plates bandes du Plan d’accélération de la transformation 2021-2023. Un programme de réformes économiques, dont l’objectif est de moderniser l’économie gabonaise à travers sa diversification. Aujourd’hui grâce à plusieurs réformes engagées depuis 2010, le secteur hors pétrole a évolué dans le produit intérieur brut. Ainsi, selon les données du ministère de l’Économie, le volume des exportations gabonaises a augmenté de 8,1% à 3 259,5 milliards de FCFA, en rapport avec l’accroissement conjoint des exportations hors pétrole (+20,9%) et pétrole (+2,8%).
Dans les détails, les exportations du secteur hors pétrole, représentant 32,9% des ventes totales, ont connu une hausse de 20,9% à 1073,7 milliards de FCFA en 2021. Cette évolution étant principalement liée à la livraison du bois scié (20%), du manganèse (14,8%), des produits dérivés du pétrole et de l’huile de palme respectivement en hausse de (26,2%) et (106,1%).